Agil et la Sotulub : une campagne de sensibilisation contre les dangers des huiles usagées

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Afin de lutter contre les risques des huiles usagées et en vue de limiter leurs impacts négatifs sur l’environnement, Agil et la Société tunisienne de lubrifiants (Sotulub) se sont engagées dans une campagne de sensibilisation. Les deux entités se sont mobilisées du fait que le système public de reprise et de régénération des huiles lubrifiantes usagées « Eco-Zit » s’est vu en déclin.

Les huiles usagées sont considérées comme des substances dangereuses pour l’environnement et la santé humaine. Le système de collecte appelé communément « Eco-Zit », empêche la propagation de ces huiles dans la nature et son utilisation à des fins non autorisées, présentant de nombreux risques. Or, cette opération a connu une régression de volume depuis 2019, ce qui explique l’intérêt de la Sotulub et Agil à vouloir réagir en organisant une campagne de sensibilisation.  

Dans ce sens, les deux sociétés ont présenté conjointement un nouveau système de reprise et de régénération des huiles lubrifiantes usagées « Eco-Zit », mardi 14 novembre 2021, à l’hôtel Mouradi à Sousse. La journée d’information s’est tenue en présence de la Sotulub, d’Agil, de l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE), de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED) et du ministère de l’Environnement et de celui de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines.

Les huiles usagées présentent un sérieux danger 

Lors de son allocution, Hamdi Guezguez, président-directeur général de la Sotulub, a mis le point sur les dangers environnementaux des huiles lubrifiantes usagées sur l’environnement si on s’y débarrasse de manière aléatoire dans la nature. Un litre d’huile usée pollue environ un million de litres d’eau potable, soit la consommation de 55 personnes par an. De plus, les hydrocarbures aromatiques provenant des huiles usées sont connus pour leur toxicité et leur aspect à risque hautement cancérigène. 

« Lorsque ces huiles usées sont jetées sur le sol, elles réduisent la productivité de la terre en tuant tous les éléments vitaux qu’elle contient, et comme la décomposition naturelle de ces huiles usagées est très lente, elles s’infiltrent dans les couches du sol et causent la pollution de la terre et de la nappe phréatique », a-t-il expliqué. Et de préciser que : « brûler ces huiles en vue de les éliminer ne résout pas non plus les problèmes environnementaux, car cela provoque une pollution importante de l’air, étant donné que la fumée transporte avec elle de nombreux composants dangereux et cancérigènes ». 

M. Guezguez a par ailleurs, mentionné que depuis la création de la Sotulub en 1979, qui consiste à collecter les huiles usagées et à les régénérer, est parvenue à en collecter plus de 400.000 tonnes, soit une moyenne annuelle équivalente à 60% des huiles usagées, ce qui permet de fournir environ 30 % des besoins du marché local en huiles de base. En revanche, selon des estimations, 40% des huiles usagées échappent à la collecte et se récupèrent par les réseaux parallèles pour les brûler en tant que carburant, pour le goudronnage des routes, voire même pour les réexporter vers des pays voisins.

De sa part, Sami Ben Dhib, directeur général de la SNDP connue sous le nom commercial d’Agil, a affirmé que l’objectif principal de ce rendez-vous est purement environnemental, et que son organisation découle du statut de l’entreprise en tant qu’institution nationale responsable et engagée vis-à-vis de l’environnement. 

Le développement d’Eco-Zit pour un environnement meilleur

Sami Ben Dhib a également expliqué qu’à travers ce partenariat : « Agil vise à soutenir les efforts fournis par la Sotulub pour traiter les huiles de manière scientifique, les recycler et réduire l’utilisation aléatoire des huiles usagées. Il existe un cheminement complet réglementé par des lois et une structure nationale qui guide le processus de recyclage et de traitement scientifique des huiles usagées ».

Par ailleurs, Sami Ben Dhib a souligné que le rôle principal d’Agil et de ses stations de distribution est de sensibiliser les agents aux dangers des huiles usagées et de suivre des méthodes bien conçues pour les traiter. Ce partenariat entre les deux entités a donc essentiellement pour objectifs, de lutter contre la concurrence déloyale et ses inconvénients, d’atteindre la rentabilité la plus élevée pour la collecte des huiles lubrifiantes usagées et de contribuer à l’entretien et au développement du système Eco-Zit.

Haytam Boussaid

Hervé Daigueperce
Hervé Daiguepercehttps://www.rechange-tunisie.com
Rédacteur en chef d'Algérie Rechange, de Rechange Maroc, de Tunisie Rechange et de Rechange Maghreb.

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